Hiver et damnation

Hello tout le monde ! Et ben dis donc, c'est que ça fait un moment que je n'ai pas pointé mon nez par ici ! J'en profite donc pour vous souhaiter une très belle année 2014, beaucoup d'amour, de réussite et de sourires surtout.

Fin 2013, j'ai stocké quelques photos de l'hiver québécois et il est donc grand temps d'en partager certaines avec vous. Mais je ne fais que vous chanter les louanges des arbres enneigés et des étendues blanches depuis que je suis ici, il faut aussi que je vous parle de l'envers du décors ;)

L'hiver au Québec, contrairement à ce que les journaux télévisés français essaient de vous faire croire, ce n'est pas tous les jours des balades à traîneaux ou des chutes d'eau à escalader. Non, non, non. L'hiver québécois, c'est jongler entre 5°c et -30°c d'une semaine à l'autre (dans les deux sens) ; c'est trouver pire que le mistral, j'ai nommé le vent par -15°c qui vous fait croire que vous allez mourir avant d'avoir atteint votre appartement ; c'est mettre vingt minutes au lieu de cinq pour rejoindre votre arrêt de bus car tout se transforme en patinoire géante et vous risquez de tomber à chaque pas ; c'est se transformer en bibendum bariolé dès qu'il faut sortir ; c'est vivre dans un paysage en noir et blanc. L'hiver québécois, c'est avoir vos cheveux qui gèlent et les cils qui deviennent blancs, le nez qui se colle de l'intérieur (sexyyyy) et les yeux qui pleurent. 

Heureusement, nous n'avons pas de voiture et pas de maison, donc nous échappons au déneigement quotidien de l'entrée, au grattage de pare-brise, à la voiture qui ne démarre pas car il a fait trop froid durant la nuit. 

Nous sommes équipés donc nous vivons normalement, avec nos super couches de vêtements et nos manteaux magiques, et quoiqu'il en soit, je continue à avoir des étoiles dans les yeux quand j'observe le lac gelé, quand le silence recouvre la forêt de sa main protectrice, quand la nature se transforme et s'adapte à cette saison impartiale. Une chose est sûre : je reste toujours admirative face au mode de vie québécois, la vie qui continue malgré le temps extrême ! (chose impossible en France étant donné que c'est l'apocalypse dès qu'on passe en dessous de 0°c). 

J'adore l'hiver québécois, mais mon Dieu, je crois que je le déteste tout autant ! Une histoire d'amour et de haine <3

Et comme promis, des photos ! Début décembre, nous avons fait face à une tempête de gel, fait incroyable aussi pour les québécois. La preuve : les bus n'ont pas circulé ce jour là ! (chose que je n'avais jamais vue). C'était fou. Les arbres se brisaient de l'intérieur, les branches jonchaient les routes. Ce n'était pas de la pluie ou de la neige qui tombait, mais de véritables petits cristaux de glace qui figeaient tout. Ma veste était comme du carton. J'ai vu des québécois patiner devant leur maison, des voitures impossible à ouvrir, des lieux comme emprisonnés sous la glace (ma librairie n'a que de grandes baies vitrées donnant sur la rue, elles étaient recouvertes de glace, on ne voyait plus à l'intérieur du magasin). La vie s'était littéralement arrêtée. Un spectacle majestueux et destructeur. Je ne savais plus si je devais pousser des "oooh" d'admiration ou de peur. Les photos ont été prises le jour même (soir) et le lendemain matin, quand il ne "pleuvait" plus (sinon adieu l'appareil photo) !

Les travaux en bas de l'appartement semblaient recouverts d'un glaçage pour gâteau !

Le matin : la patinoire géante n°1

Le sapin qui pleure.

BON COURAGE \o/

Le chemin en bas de chez nous, ou la patinoire géante n°2

La nature emprisonnée... 

Deux jours après : entre beauté et tristesse.

"On va boire un verre ?" 

Cheveux qui dépassent, cheveux qui trépassent ! (les cils aussi)

Des bisous et encore bonne année à tous ! :)